Fontaine-Daniel
Fons-Danielis, devenu Fontaine-Daniel, c’est la « petite cité de caractère » située au Sud-Ouest de la ville de Mayenne, dans la région Pays-de-la-Loire, dépendant de la commune de Saint-Georges Buttavent, située à 7km. Un village au milieu du bois de Salair façonné par le travail du sol des moines cisterciens qui n’a pas fini d’enchanter les promeneurs à travers sa brave histoire, le bâti de son architecture, ses verdoyantes ruelles à l’écart des grands axes de circulation, ses tours de mains culinaires et le cœur chaud de ses habitants…
L’histoire du village
Des monastères…
L’histoire de Fontaine-Daniel est indissociable de celle des monastères la précédant. 8 siècles plus tôt, c’est une abbaye cistercienne créée par le Seigneur de Mayenne Juhel III, qui fait l’état primitif du village. Fondé sous l’autorité de l’abbaye de Clermont, un autre monastère cistercien de la région, l’abbaye de Fontaine-Daniel servait niaisement au seigneur de Mayenne à affirmer son autorité face à ses vassaux et aux seigneurs de Laval. L’abbaye dispose de vastes terres l’entourant, ce qui en a fait l’une des plus glorieuses terres féodales du Maine.
…aux ateliers de filature
600 ans plus tard, après la Révolution Française, l’abbaye est vendue comme bien national. Une aubaine pour Pierre Horem et Sophie Lewille, deux industriels parisiens du textile, qui se l’approprieront pour en faire la première filature mécanique du département. Le village de Fontaine-Daniel connaît alors une véritable renaissance.
Le lieu revit entre les mains de ses fondateurs, de contremaitres et d’ouvriers chauvinistes fiers de leur savoir-faire. Les ouvriers de la région se regroupent progressivement à Fontaine-Daniel, les terres féodales font places à des bâtiments collectifs et une petite communauté voit le jour. Le village bat au rythme de l’entreprise qui prend sa dénomination « Toiles de Mayenne », au début du XVIIème siècle, entre les mains de la famille Denis. Aujourd’hui, ses ateliers rassemblent 75 métiers textiles différents, un savoir-faire qui vaudra à la filature de décrocher le label « Entreprise du Patrimoine Vivant ».
Une architecture pittoresque entre religion et industrie
Fontaine-Daniel a fièrement conservé son bâti architectural médiéval : sous leurs airs agrestes les, ils semblent avoir été peints par Picasso lui-même. Maisons en pierres locales et ardoises gardant l’authenticité du village ouvrier, abbayes et chapelles bâties sur le roc au cœur des étangs irrigués par les moines, néréides en bronze longeant les Toiles de Mayenne, une diversité d’espaces et de monuments qui raviront les amoureux de nature et de patrimoine.
Un patrimoine naturel préservé
Le village s’inscrit à la couleur de l’air pur et des petites ruelles laissant derrière elles le bruit des cours d’eaux qui la longent. Ancien terrain marécageux et boisé, Fontaine-Daniel n’aurait sans doute pas existé sans le labeur de moines cisterciens au XIIIème siècle qui ont asséché les terres et créé le lac de Fontaine-Daniel qui se découvre depuis la place principale du village. Dans ce lieu bercé d’histoire, les quelques 6.000 habitants de la commune bénéficient d’un cadre de vie champêtre où même l’habitat collectif épouse la nature environnante :
« Aux Toiles de Mayenne, par exemple, l’idée c’était que chaque maison des bâtiments collectifs soit face à un champ. Chaque famille ouvrière, devait, après leur journée de travail, trouver un peu de calme et de détente, un rapport à son environnement naturel. » propos de Raphael Denis, dirigeant de la Société recueillis par France 3.
Les plaisir de la chair
À La Forge c’est un maitre restaurateur à qui l’on a décerné le titre de Maître Restaurateur, qui régale les papilles les plus exigeantes. Les produits frais remplissent ce bâtiment en pierre érigé au pied d’un étang et d’une forêt.
- Ouverture : du mardi au dimanche le midi et le soir sauf le dimanche au soir, fermé le lundi
- Site : http://www.restaurantlaforge.fr
- Téléphone : 02 43 00 34 85
Au Pain Doré, la boulangerie de Monsieur et Madame Walter, c’est l’odeur du bon pain et des fantaisies sucrées qui prend en main l’accueil des visiteurs au pied de la porte. Cette boulangerie-pâtisserie qui fait aussi salon de thé dans le cadre d’une belle bâtisse en pierre est un véritable havre de gourmandise à ne pas manquer lors d’un séjour à Fontaine-Daniel.
- Ouverture : du mardi au dimanche de 7h30 à 13h30 et de 14h30 à 19h30
- Site : http://www.pain-dore.com
- Téléphone : 02 43 00 34 25
Et pour qui voudrait succomber aux plaisir culinaires de la Bretagne, la crêperie Le Petit Monde propose de galettes, des crêpes et des grillades de qualité réalisées à base de produits frais ainsi qu’un service chaleureux à l’air d’une vaste terrasse ou en intérieur dans une bâtisse typique du bourg.
- Ouverture : du mardi au samedi de 10h à 15h et de 18h à 23h, le dimanche de 10h à 22h
- Téléphone : 02 43 00 44 01
Vivre Fontaine-Daniel, le village qui recrée du lien social
Zoom sur L’épicerie coopérative d’Elise
À Fontaine-Daniel, c’est encore la communauté du XIIIème siècle qui se donne la main pour vivre en harmonie et faire vivre cette quiétude aux touristes de passage. Difficile d’écarter l’épicerie coopérative d’Elise lorsqu’il s’agit d’illustrer cet élan de solidarité et d’hospitalité qui anime les villageois. L’épicerie se dessine sous la main de 3 salariés et une quinzaine de bénévoles mettant la main à la pâte pour que l’endroit devienne un véritable lieu de détente pour ses villageois.
« On essaye de multiplier ces partenariats. Pour les fruits et légumes, la viande et les produits laitiers, c’est en direct avec les agriculteurs du coin. On aura prochainement les six producteurs de bière du département. Et, dès la rentrée, de nouveaux partenaires. » propos recueillis d’Elise, gérante de l’épicerie, par Ouest France.
Elise, c’est un peu le bon druide au cœur du village gaulois. Terrasse, bibliothèque, cabaret, tout y est conçu pour qu’habitants et touristes puissent s’y ressourcer à toute heure de la journée.
Zoom sur La fête de la Terre
Un patrimoine naturel… préservé par des habitants solidaires. Telle est l’image véhiculée par la fête de la Terre à l’aide de ses organisateurs : l’association Les Cabanons. L’idée ? Faire respecter la nature. Une fête écologique à laquelle tous les villageois se prêtent à cœur ouvert. L’environnement, c’est le quotidien de ces habitants. La fête de la Terre, c’est l’esprit d’appartenance des habitants qui se libère.
« Nous n’avons eu aucun génie en réalité. C’est le génie des lieux qui nous a poussés à le faire, à une époque où parler d’écologie était loin d’être courant ou dans l’actualité », propos recueillis de Raphael Denis, par Ouest France.